PRENEZ LE TEMPS D’ADMIRER LA FORCE DE TRAVAIL DES ARTISANS
Le potier. Assis sur une brique, devant son tour rudimentaire qu’il actionne à la main, il fabrique à la chaine des petites coupelles où l’on déposera des mèches à brûler pour la prière. À sa gauche, sèchent des gobelets en terre dans lesquels on sert du chaï, cette boisson chaude et épicée que l’on vend à tous les coins de rue. Quand on a bu, on jette la petite tasse qui revient à la terre.
Ces gros vases ronds derrière lui, servent à garder l’eau au frais. Dans chaque maison il y a une de ces bonbonnes couverte d’une coupelle avec un verre en Inox dessus. Chacun vient y boire, prenant soin de ne pas souiller l’eau fraiche.
Sur le côté droit, on voit des galettes de bouses de vache qui sèchent au soleil. Elles servent de combustible. Plus bas, dans la cour, brûle doucement un feu de ces galettes sur lequel on a posé les coupelles en terre.
Tout est naturel, rien ne se perd.
Sauf que… notre « civilisation du plastique » est passée par là. Les bonbonnes d’eau sont en plastique, ainsi que les gobelets de chaï. Les feux de bois déforestent nos paysages, mais qui voudrait se chauffer à la bouse de vache chez nous ? Qui la ramasserait pour en faire des galettes ? Pourtant, il parait que les murs construits en bouse séchée protègent des moustiques entre autres vertus.
Il y a très souvent une bonne raison aux coutumes ancestrales. L’Inde nous le rappelle à chaque coin de rue.
Rapportez de votre voyage des objets de tous les jours fabriqués par ces artisans, ils ensoleilleront votre quotidien les jours où le ciel est gris.
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